L’alliance du sexe et de l’islam

PETIT TRAITÉ DE SEXOLOGIE MUSULMANE • Les "Kama sourates"

... L’écrivain Hafid Bouazza a confronté les pratiques sexuelles aux textes sacrés de l’islam et à la littérature arabe classique. De quoi clouer le bec aux plus pudibonds des imams...

Ces instructions se fondent sur le Coran, ainsi que sur les hadith, ces textes qui rapportent des propos tenus par le prophète Mahomet ou des histoires le concernant... – à qui l’on doit ces paroles célèbres : “Pour ce qui est des affaires terrestres, j’aime les femmes et le parfum” –, ainsi que par la sensualité des descriptions coraniques du paradis, mais aussi par l’intérêt accordé à la sexualité (masculine). Pour Mahomet, le sexe ne sert pas uniquement à la reproduction, mais on peut en jouir à part entière...

Pour rendre justice à Mahomet, il importe de signaler qu’il encourageait ses disciples à avoir recours à des préliminaires. “Ne vous jetez pas sur vos femmes, expliquait-il, mais commencez par leur adresser un messager.” Les siens lui demandèrent alors : “Qu’est-ce qu’un messager, ô Prophète ?” Il répondit : “Des mots doux et des baisers.” Nous savons également des comportements sexuels de Mahomet qu’il gardait la tête couverte pendant l’acte et qu’il disait à la femme : “Mets-toi à ton aise”, avant de s’atteler à la tâche. Il parlait aussi ouvertement de sexe avec ceux qui venaient lui demander conseil...

Voici la seule description d’un orgasme féminin que j’aie trouvée dans la littérature classique arabe. Le poème date de la fin du VIIIe ou du début du IXe siècle et il s’adresse à la femme du poète : 

“Et toi, Oumamah, tu ne sais pas 

Que tu surpasses toutes les femmes en étroitesse et en chaleur 

Et ce qui me charme en toi pendant le coït 

C’est ta langue qui vit et ton regard qui meurt.” 

Le lecteur trouvera ci-après une description d’une femme qui se laisse totalement aller. 

Il s’agit d’un extrait de Alf layla wa layla, plus connu sous le titre "Les Mille et Une Nuits," écrit en prose rimée, que j’ai ici transformé en poème : 

“La jeune fille se leva et se déshabilla 

Elle se présenta dans une chemise brodée de fil d’or 

Qu’elle retira et elle me prit par la main 

Et monta avec moi sur le lit et dit : 

‘Gloire Au mariage – l’arc-en-ciel de mon cortège de voiles ôté : 

Et dans ce qui a la bénédiction de Dieu il n’y a rien qui déshonore.

Hafid Bouazza dans DENG in :  courrierinternational.com/article.asp?obj_id=37081 

Lire le Kama-sutra arabe.

Le grand classique intitulé "Le Jardin parfumé pour la récréation des âmes", du Tunisien Cheikh Nefzaoui (XVIe siècle ?), est ans doute l'ouvrage d'érotologie le plus célèbre du monde musulman, un véritable manuel, un guide, notre équivalent du Kama Sutra. Et Nefzaoui avait prévenu : “Je le jure devant Dieu, la connaissance de ce livre est certainement nécessaire à l'homme. Seuls les ignorants et les ennemis de la science ne le liront pas ou le réduiront au ridicule”.

Une version complète de cet ouvrage, traduit en Français est sur :

www.chez.com/marcopoloimaginaire/jardin.htm

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A la télévision : HEBA KOTB

Dans son émission, elle parle d’orgasme féminin, d’impuissance, de fellation ou de masturbation. Sans tabou, mais avec le voile. Heba Kotb, une Egyptienne de 39 ans, médecin, sexologue, se réclame d’un islam qui autorise le plaisir du sexe – et donc sa connaissance. Depuis août 2006, elle anime sur la chaîne satellitaire El-Mehwar l’émission Kalam Kibir [Paroles de grands], qui rencontre un grand succès dans le monde arabe. L’affaire est suffisamment exceptionnelle pour que la presse internationale – depuis le quotidien Aujourd’hui le Maroc jusqu’au Wall Street Journal en passant par El Mundo ou Al-Ahram Weekly – consacre des articles à Heba Kotb, incarnation d’un islam idéal, ouvert et modéré. Heba Gamal Kotb est née au Caire, où elle a fréquenté le Lycée français, puis la faculté de médecine. Diplômée de médecine générale en 1991, elle s’est spécialisée en médecine légale avant de partir aux Etats-Unis, où elle a poursuivi des études de sexologie. C’est l’importance de la fréquentation de la consultation qu’elle a ouverte une fois de retour dans son pays qui l’a incitée à faire une émission sur le sujet. “Sa référence, précise "Aujourd’hui le Maroc", c’est le Coran et les hadith du Prophète, qui abordent sans réserve et dans les moindres détails la relation entre homme et femme dans le couple.”

Vous pouvez également lire
http://elkhadra.over-blog.com/article-sexe-et-islam-selon-heba-kotb-gamal-54462009.html 

D'une manière générale, les interdits sévères portent sur l’adultère, la pédophilie et l’homosexualité .
De même, la chasteté avant le mariage est une autre restriction sévère, car son non-respect est pratiquement rédhibitoire pour la fille.
L' islam classique valorise le plaisir, la sensualité, l’érotisme ; car, à ses yeux, ils structurent les relations entre les hommes et les femmes. Il est très permissif et laisse libre cours à une sexualité de couple, riche et épanouie.  ( http://www.gauchemip.org/spip.php?article6545  )
Sur un sujet plus précis j'ai trouvé : 
"Le cheikh Al-Qardawi,  en maître à penser des islamistes tunisiens et égyptiens, avait explicité que les « caresses bucco-génitales » étaient permises par l’islam, à la condition que la femme n’avale pas le sperme, « liquide impur ». Il déclare reprendre d'autres théologiens de l’Islam, qui « ont autorisé le baiser génital (entendez :), aussi bien celui de la femme pour son mari que celui du mari pour sa femme, et il n’y a aucune honte à cela », précisant que « si une personne prend son plaisir par la bouche, c’est un comportement qui sort de l’ordinaire, mais on ne peut l’interdire, surtout si c’est avec l’accord de la femme et qu’elle aussi y prend du plaisir. »"

Enfin méfiez vous des fatwas farfelues « machines à blanchir » les crimes les plus odieux, outil d’autodestruction d’une religion islamique aux prises avec une modernité avec laquelle elle peine à s’adapter. dont vous avez une liste non exhaustive dans
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/perversions-islamistes-et-fatwas-151256
Par exemple : ""La carotte a tout vu avec ces muftis, de ceux qui interdisent aux femmes de toucher les carottes car elle pourrait raviver les fantasmes les plus enfouis, à ceux qui, comme le prédicateur marocain Zamzami, permettent aux femmes d’utiliser ce légume comme sex-toy..."
Ou : ""le « Cheikh Concombre » (alias Al-Qardawi) a émis une fatwa interdisant aux femmes musulmanes le droit de toucher une banane ou un concombre à cause de leur ressemblance avec le pénis masculin. Par contre, si elles veulent en manger, pas de problème ! Il suffit que leur mari coupe préalablement l’objet du délit en petits morceaux avant de le servir à ses dulcinées (généralement plusieurs)..."

Bref, dans la littérature "musulmane" (ou chrétienne), il y a de tout et, à mon avis, ce qui compte c'est que les deux époux prennent tous les deux leur plaisir, sans que l'un impose ses désirs à l'autre, et qu'au bout du compte ils fassent de beaux enfants. 

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